
Et si l’espoir n’était plus qu’une illusion ?
Le monde s’effondre, les consciences dorment.Marie Dukovic, figure médiatique de l’écologie radicale, n’a plus le luxe de l’attente.
Révolte, stratégie, engagement viscéral : dans un pays anesthésié par les compromis, elle rassemble l’ultime front.Face à la violence d’un système destructeur, sa seule arme sera celle qu’on redoute le plus : la détermination.
Roman coup-de-poing. Héros en colère. Une voix pour ceux qu’on ne veut plus entendre.
C’est une scène de fin du monde, du reste, ça l’est presque.
Marie en a vécu, des manifs. Plusieurs assez dures. Mais comme ça, jamais. L’odeur est irrespirable. Les masques, écharpes ou cagoules n’y changent rien. En moins d’une heure, il y a des corps au sol qui ne bougent plus. Sirènes de police, ambulances, cris, insultes, hurlements de douleur.
Marie est fascinée malgré elle, incapable de quitter la scène. Elle cherche de ses yeux rougis de gaz lacrymogène une logique, une stratégie dans ce maelstrom inextricable de chair et de cris.
Un objet venu du ciel l’atteint presque. Elle se plie en deux. Tout est trop confus. Marie se retrouve à terre.
Dans un sursaut, elle se relève d’un bond et ramasse le corps d’une femme d’une soixantaine d’années. Sa force est inhabituelle. Elle porte ce corps blessé, supérieur à son propre poids, sur plusieurs mètres pour le déposer doucement à l’abri.
Elle lui caresse le visage.
— Est-ce que ça va ?
La victime ne bouge pas.
Une silhouette l’attrape par les épaules, la tire dans une porte cochère. C’est Maxime.
— Ça tourne au cauchemar, Marie.
Elle reste figée. Autour d’eux, c’est l’apocalypse sur fond de crépuscule.
— Emmène-moi loin, Max. J’ai du mal à respirer…