Carevelle : petite ville tranquille, ou théâtre d’un jeu macabre ?
Deux hommes, deux corps mutilés, un masque en dentelle… Ce qui n’était qu’un fait divers sordide devient une obsession pour Roxanne, un appel à plonger au cœur d’un réseau où les apparences se fissurent.
Secrets, désirs enfouis, violences psychologiques, et traumas collectifs tissent la toile d’un roman captivant, entre thriller dérangeant et exploration du désir féminin.
Entre l’ombre et la lumière, les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
L’eau ruisselait sur son visage fatigué de la chaleur des derniers jours. Les bras tendus vers la pluie et les paupières fermées, elle se délectait de cette sensation de fraîcheur.
En rouvrant les paupières, une vague de tristesse l’envahit. La peinture devant elle subissait le temps d’une façon moins heureuse. Combien d’années faudrait-il pour qu’il ne reste plus rien de cette œuvre ? La louve se noyait une nouvelle fois, de façon encore plus lente, mais tout aussi définitive.
Et, de la même façon, son carnet de papier s’effritait. Toujours paralysée, elle fut interpellée par un gémissement étrange. Du bas des escaliers, la bête l’appelait, prostrée. Le parquet s’enfonça sous les pieds de Roxanne et le loup se redressa en grognant. Il se mit à piétiner en direction de la porte pour ordonner la sortie à sa façon.
Le temps de rejoindre le rez-de-chaussée, l’animal avait disparu dans les bois et Roxanne, secouée, se contenta de regagner l’Edegia et sécuriser ses milliers de mots.