
Son corps est nouveau. Son regard, affûté. Mais son désir de vivre, d’aimer, et de se reconstruire reste plus fragile que jamais.
Käthe est une femme en pleine renaissance. Après une transformation physique radicale, elle tente de reprendre le contrôle de sa vie. Entre confidences de vestiaires, soirées secrètes, confrontations avec ses limites et errances sensuelles, Käthe observe le monde et les autres… tout en apprenant à s’observer elle-même.
Dans ce second tome des Colliers, introspectif, brûlant, bouleversant, NGerbal nous livre un roman d’une intensité rare, qui bouscule les normes et met en lumière les paradoxes du désir, de la féminité et de l’identité.
Un roman sans filtre, à fleur de peau, qui célèbre la beauté de la complexité humaine.
J’aime sentir l’eau froide sur mon nouveau corps.
Il y a trois ans de cela, la douche après le sport était une torture que je bâclai rapidement.
Maintenant, il m’arrive de me perdre loin en dehors du temps quand je contemple mes formes transformées.
Vous pouvez dire que cela frise le narcissisme. Je vous répondrai que j’en ai assez bavé pour pouvoir me permettre un peu d’autosatisfaction.
— Käthe, tu divagues.
— Je ne divague pas. Je savoure.
— Tu me passes ton gel douche, le mien est mort.
J’attrapai le flacon et le tendis à Nina.
J’en profitai pour laisser glisser mon regard sur elle. Son corps est l’idéale représentation de ce que l’on attend d’une grande sportive.
J’aime beaucoup ce genre de morphologies.
Après m’être attardée sur son anatomie, je remontai vers son visage et imaginai au passage que ma vision escaladait chaque centimètre libre de sa peau humide.
Mon soupir fut trop bruyant.
— Qu’est-ce qu’il y a ?