
Alex, perceuse de corps, emmurée dans le sien.
Tatouée, percée, désabusée, Alex vit à la marge, au fil de ses pulsions et de ses cicatrices.
Elle ne croit plus ni à l’amour, ni à elle-même. Son quotidien ? Le chaos intérieur, les gueules de bois, les orgasmes sans lendemain, les clients qu’elle perce dans tous les sens du terme, et les blessures qu’elle collectionne.
Et si une rencontre, aussi explosive que sensuelle, réveillait en Alex bien plus qu’un désir ?
Avec une plume crue, puissante et vulnérable, Nicolas Gerbal livre un roman intense, à vif, qui explore les limites du corps, du consentement, et de la réparation.
Alex est une héroïne qu’on n’oublie pas. Brisée, libre, borderline. Vivante.
Je n’aime pas être dans des lieux étrangers et ce qui s’était passé aujourd’hui n’arrangerait pas cette tendance à l’agoraphobie. Je savais très bien ce que je devais faire ce soir, mais la partie la plus dure se jouait maintenant.
Il est assez évident pour les gens de téléphoner à leurs relations quand ils ont des problèmes, et la plupart des appels que je recevais – tous en fait – étaient des demandes de services. Mais, je ne réussissais jamais à prendre les devants et à appeler de moi-même.
C’est idiot. Des inconnus passent me voir au studio, je sympathise avec eux, ils viennent de plus en plus souvent et ils finissent par me donner leurs coordonnées pour les joindre et se rencontrer en dehors de mon activité. Chez moi, le cycle s’arrête là. Je ne les rappelle jamais, leurs visites s’espacent puis ils disparaissent de ma vie.
Avec tristesse, je réalisai à cet instant que j’avais raté tous les gens qui n’attendaient rien de moi.