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Extrait The Mobster – Haunted – Aurore Vivet

Première de couverture The Mobster Tome 3 Haunted

Le temps n’efface rien.

Elle pensait l’avoir fui.
Il ne l’a jamais oubliée.

Cinq ans plus tard, leurs regards se croisent à nouveau.
Et tout ce qu’ils ont tenté d’éteindre… recommence à brûler.

Car certains feux ne s’éteignent jamais.

Un final bouleversant, débordant de tension et de passion, où les cœurs comme les empires vacillent.

— Qu’est-ce que tu veux, Derek ?

Un demi-sourire ourla les lèvres de l’intéressé. Il prit le temps de savourer une gorgée de son vin avant de planter ses yeux mordorés dans les siens.

— Que pourrais-je vouloir d’après toi, Angie ?

— Arrête de m’appeler comme ça ! Ici, je suis Sara.

— Tu peux bien t’attribuer tous les titres que tu veux, tu seras jamais qu’Angie, une vipère perfide et traîtresse.

Elle réceptionna cette affirmation comme un brutal uppercut.

Elle affronta son regard glacial tout en retenant les sanglots qui lui nouèrent soudain la gorge.

Il avait raison.

C’était vrai, elle l’avait trahi. De la plus ignoble des manières. Et cette culpabilité l’avait suivie toutes ces années. Elle méritait sa haine.

Néanmoins, elle ne devait laisser paraître aucune faiblesse devant lui. Elle le savait.

Très vite, elle ravala sa douleur, croisa les jambes et saisit la cuillère pour entamer son dessert, l’air de rien.

— Je ne te laisserai pas me l’enlever, tu le sais, n’est-ce pas ? lança-t-elle avec un calme presque olympien.

— Parce que tu penses être en mesure d’émettre la moindre protestation, fillette ?

Encore ce ricanement.

— Je t’ai retrouvée, Angie, reprit-il. Ça m’a pris du temps, mais c’est arrivé. Je te laisserai plus filer, maintenant. La fuite sera pas ta solution, cette fois. Mais ce qui suivra ne dépend que de toi.

Angie le considéra avec méfiance.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

Derek attendit que les oreilles indiscrètes d’un autre serveur qui traînait autour d’eux s’éloignent avant de répondre.

— Laisse-moi la connaître. Laisse-moi exister pour elle. De ton plein gré.

Angie le scruta, interdite. Pourquoi se donner la peine de demander ce qu’il lui suffisait de prendre ? Cela ne lui ressemblait pas.

— C’est mon enfant à moi aussi. Pas un vulgaire jouet que j’irai afficher sur un tableau de chasse quelconque. Entrer dans sa vie de force, c’est risquer de la perdre à nouveau.

Il posa son verre de vin et, pour la première fois, son regard se fit fuyant.

— Je veux pas la brusquer. Je veux juste… être son père.

Le cœur d’Angie se serra. Elle se retint d’avancer sa main sur la table et la poser sur la sienne. Elle n’imaginait pas que des mots empreints d’une telle émotion pourraient franchir cette bouche.

— Qu’est-ce que je vais lui dire pour justifier ton retour… ? contra Angie.

— Justifier mon absence, plutôt, répliqua-t-il avec dureté.

— Peu importe…

— C’est pas mon problème, ça. Attends pas de moi que je paie pour tes conneries.